C'est à toi que je pense en ce très long voyage Qui me prive d’un coeur au velouté de miel Sur ta lèvre muette un chant tombe du ciel Il t’emporte à jamais vers cet autre rivage
Pour de nouveaux festins tu t’envoles moineau Me laissant sur la berge en ces lieux bleus de vague Des larmes de sel marin inondent cette bague Que tu n’as pu m’offrir en rosette cadeau
Chaque soir le soleil rougissant l’horizon Ecrira pour mon frère un chant bleu d’oraison Dans l’aube de ce jour s’endormira l’étoile
Qui brillait dans Paris sur les toits de Bruxelles Chaque soir le soleil jetant son feu d’étoile M’apportera le rai de ton âme rebelle