J'ai goûté, sur ma bouche, un souffle adolescent, Une chaude tendresse inondait notre nuit ; Je t’offre ma chaumière où va mûrir ce fruit, Nous apportant le vin, son coeur incandescent !
Volutes, nos soupirs éblouiront le ciel ; Les roses de ta bouche, Ô troublantes fontaines, Ô mes fleurs de jeunesse, agapes si lointaines, J’y goûterai, si j’ose, un nectar ou le miel !
Roulons entre nos doigts les pommes de l'amour ; Un chaud soleil caresse, en douceur, le contour Des jours tristes, sans fin, chargés de ton absence.
Les cheveux blonds du temps éclairent nos volets, Eveillant les sentiers où roulent les galets. Nos gestes langoureux ne seront qu’impatience.