Le jour ouvre sa page sur un fond cristallin L’autan prend la parole dans l’odeur du matin La vague se démêle et ressasse son bruit Un air de carrousel envahit les esprits
La plage encore déserte s’éveille doucement Les lampions de la fête s’animent dans le vent Les manèges forains se gorgent de lumière Sous le regard câlin des jeunes vacancières
Ce soir il fera beau sur la grande esplanade La lune sera le lustre de toute la bourgade Les belles catalanes iront à petits pas Danser une sardane jouée par la cobla
Et les petits enfants, des étoiles plein les yeux Joindront à la kermesse leurs murmures joyeux Même le son de la mer offrira son cantique Mêlant à sa manière un peu de sa musique
Armées de jolis vices, volages et pavoisées Tournant avec délices, les filles de l’été Iront se déhancher toujours en espadrilles Sur des musiques branchées, des chansons de la ville
Le jour ferme sa page dans le petit matin L’ancien vent déménage en se tenant les reins La vague se démêle et ressasse son bruit Un air de carrousel tourbillonne et s’enfuit…