Les papillons saupoudrent le ciel d’étoiles de rosée Oh désirs interdits ! Que de souvenirs abîmés ! Pousse en moi la végétation de nos plaisirs charnels Je caresse, je dessine le contour de ton corps mirabelle A ton oreille le murmure d’un cœur avide raisonne Mais tes lèvres ont embrassé un destin qui m’abandonne
Tes silences démesurés m’assassinent L'amertume des regards que tu me jettes m’assaille Puisque tu as irrémédiablement pris racine Au plus profond de mes entrailles Et je sens déjà l’odeur répugnante De cet hideux destin qui creusera en moi une blessure béante
Le bercement des chants macabres m’envoûte Je me laisse engloutir à la lueur de l’aurore La détresse s’est emparée de mon âme en déroute Mes yeux se sont vidés de tout leur or Au bord de la vallée dite enchantée je vomis mon dégoût Cependant que je perds mon désir d’un Paradis... ...qui n’a plus de gout
Dès lors, dans mon infini démesure, Je me laisse porter par une mer d’azur Que Calypso déchaîne de ses rudes colères, Réveillant en moi les profondes douleurs de ma misère Et ta foudre, déesse ! Me frappe plus fort de jour en jour Désormais mon crâne brûlant ne saurait retrouver... ...la passion de l'amour.