La pluie ruisselait sur les carreaux Comme de mes yeux coulaient des flots Je me rappelais l'été dernier Avec tous ses bons moments passés
Dans le pré, sous les citronniers, Ce jour-là tu m'avais déclaré Que dans dix ans tu deviendrais Un avocat qu'on admir'rait
Je ne t'ai pas cru, j'ai rigolé Comme j'ai vu que je t'avais vexé J'ai tout de suite regretté J'avais seulement peur de te quitter
Inconsciemment j'avais deviné Ce que longtemps tu m'avais caché Malgré ton rire franc et ton sourire Je savais que tu allais partir
Je ne savais ni où, ni comment Mais que c'était sans doute pour longtemps Me voyant toute bouleversée Tranquillement tu m'as rassurée
Ensuite les jours étaient différents Mais l'on s'amusait toujours autant Et les gens nous voyant si heureux Se disaient " Quelle chance d'être deux ! "
Bien sûr souvent nous nous disputions Souvent pour un oui ou pour un non Mais c'était souvent toi le premier Qui avait toujours tout oublié
Maintenant dans ma chambre je me dis Que c'était vraiment la belle vie Et à présent que tout est fini C'est dans une certaine mélancolie
Que je me rappelle cette euphorie Oh oui ! C'était la belle vie ! J'ai beau me forcer, c'est sans espoir Je suis désolée, je broie du noir !
Je ne comprends pas : cet été encore En forme, tu rayonnais de bonheur Mais, c'est cette foutue maladie Qui t'as emporté au paradis
Y a-t-il vraiment un dieu sur Terre Pour me priver de mon grand frère Et il ne me reste que les remords Y a-t-il une vie après la mort ?