Te souviens-tu grand-père de ces belles journées. Recherchant des baies au creux des lais forestiers, Ou dans les haies et au long des douves et fossés. Une lame à la main, un geste sûr et décidé, Sur l’épinette, tu coupais les extrémités, Sectionnant le bourgeon du buisson des sentiers. Et pouce en l’air et larmes aux yeux,
Pour avoir voulu t’imiter, je te suivais. Inspectant ainsi landes et ronciers Nous bavardions tranquillement, moments privilégiés. Enfin le soir venu, sur la table, à la veillée Tu triais et rangeais la récolte de la journée. Tirant d’un tonnelet un vin un peu corsé Et par de savants mélanges tu recréais la Vendée.