Sur le trottoir humide des traces de pas Menant dans le refuge de vies anonymes, Un vieux réverbère éclaire un vieux vespa Qui a parcouru de la route depuis Nîmes.
Des travailleurs fatigués monte dans un car Pour eux c’est une autre journée qui commence Pour ces ouvriers, employés et autres smicards Qui ne sont que chiffres pour les rois de la finance.
Des amoureux s’embrassent sur un banc public Se serrant transi en luttant contre la froidure Pour eux Amour n’est pas devenu Arsenic Car il n’est pour l’instant que soleil et verdure ;
Des lycéens parlent, en autre, de leurs cours Tout en maudissent leurs professeurs trop sévères Ils les ridiculisent dans des calembours Mon dieu que les enfants sont devenus vulgaires.
Des affiches du Fascisme National Recouvrent un mur qui peu à peu tombe en ruine Les gens ne regarde même plus ce banal Rempart sortant à peine encore de la bruine.
Dans un café s’engouffrent les premiers alcoolos Autour du zinc fusent les histoires salaces Les blagues qui font marrer les rigolos Déjà la fille qui vend le tabac s’en lasse
Et moi je suis debout, baillant, et je t’attends Regardant ces scènes de vie quotidiennes Essayant de ne pas en perdre un seul instant Car la vie est une telle tragi comédienne.