Le paquet de cigarettes est vide Il ne reste que des mégots dans le cendrier Des cendres sur le sombre polyamide Et des particules grises sur le clavier.
La fumée a envahi la pièce A mesure que je gravais sur pieds des mots Avant que pour toujours ils disparaissent De l’étroite place se trouvant dans mon cerveau.
L’accouchement de ces quelques vétilles Est aussi éphémère que le smog ambiant Car après tout ce n’est là que broutille Que des vers bien insignifiants.
Il n’y a plus de lumière sur l’écran Erato est parti se coucher seule Et les heures passent toujours sur le cadran Dans la nuit je joue solitaire au scrabble.
Mon esprit se bloque sur l’ordinateur Et l’inspiration m’abandonne De toute façon rien à dire de novateur Toujours les mêmes mots que je griffonne.
Dimanche jour de pluie et journée de cafard Il ne manque plus que les chrysanthèmes Et dans un halo de lumière blafard Je t’écris en conclusion que je t’aime