J’eus aimé nicher sur une crête d’étoiles Au delà des étoffes moelleuses et du vent. Plus haut que l’abîme d’éther où mes voiles M’entraînent dans le sourd fracas de leurs chants.
Car hélas ma force épuisée par la peine, Tel un fardeau de plomb me retient sur mon sol. Je ne peux m’élever et ma tristesse malsaine Me brûle ! Je deviens comme la pierre qu’on immole !
Brûlant ! Torride ! Puis plus lourd que l’air Je tombe, tournant, où l’antipode déchante. Je chute plus bas que toute terre et toute mer, M’effritant peu à peu comme l’étoile filante !
Puis ne restera rien de l’homme d’autrefois. Chute, décadence, même mon âme vont miner. Je serai tel l’empire qui s’élève et décroît Un pauvre héros déchu, par le destin damné !