Mes muses m’amusent ! En fait point je l’avoue ! Car quand je suis ivre et saoulé comme un saoul Mon esprit m’échappe, vole vers l’aventure, Vers de hauts lieux huppés où de riches ligatures Me lient au rêve et à ses essences divines Pour me faire échouer sur les crêtes des ravines.
Là de nouvelles muses m’usent, m’épuisent et me lassent ; Sur leurs beautés fondantes l’équilibre se fracasse ! Je veux encore heurter d’autres muses en silence ! Leur transmettre, vibrant, les échos de mes transes, Les repeindre en icônes de belles princesses innées Esclaves éternelles de mon infidélité.
Pauvres muses désabusées, jalouses et hostiles Airs déterminées ; fins fonds si fragiles ! Vous me lapidez de vos regards scintillants Vos rancœurs me lacèrent tel des éclairs cinglants. Mes trahisons sont lâches, camouflées et mentales Et pourtant vous la souffrez, pauvres sentimentales !
Alors dansez folles muses au cœur de mon triste être : « Je ne pourrai jamais envoyer l’amour par la fenêtre ! »