L’enfant rêveur veut conquérir les étoiles Qui éclairent son horizon ! Se tisser de mythes, de légendes, une grande toile Pour exposer sa passion !
De ces histoires tourmentées que racontaient nos pères, Dont lui parle une vielle femme. Sur ces nuits ténébreuses où grouillent les sorcières Ensorcelant les âmes.
Et sur ces forêts immenses aux sons maléfiques Il a souvent tremblé ! En pensant aux monstres cruels aux demeures mystiques Remplies de prisonniers !
Danser des nuits entières avec elfes et lutins Qu’il aimerait connaître. Comprendre la force inconnue des destins Qui guident tous ces êtres !
Auprès d’un chêne d’argent où conversent les fées Connaître enfin l’amour Recevoir en don la bague magique d’un sorcier Qui le protégera toujours !
Fuir comme les vents, narguer les méchants trolls En riant aux éclats Duper les nains qui inlassablement creusent les sols Pour le trésor d’un roi.
Puis voler aux gobelins leurs armes de méchanceté Et les rendre impuissants A leurs hurlements atroces, grognements dépités, Répondre en chantant.
Puis rejoindre, sérieux, le conseil des enchanteurs Sous une pleine lune. Pour décider du sort des rois et des empereurs Et de leur fortune
Enfin retrouver à l’aube les ombres de l’irréel, Qu’il veut apprivoiser. Ces champs verdoyants et sa terre riche et belle, Resplendissante de liberté !
Embrasser la brume légère qui caresse les basses plaines, D’une grande tendresse. Qui invite de sa froidure à y glacer les peines Avec une noble ivresse !
Un réveil tranquille et le monde baigne en paix Sa jeunesse lui fait croire Que l’univers enfantin que son esprit seul connaît Scintille de mille espoirs.
Et ses rêves se poursuivent même durant le jour Mais il attend la nuit Pour retrouver alors dans son sommeil si lourd Son monde et sa magie !