Sur le glauque mur d’un cachot, un collier de rubis Exhibe, grinçant, le reste d’os d’un maudit. A cette chaîne les bandits furent attachés jadis, Y moururent, affamés, après d’atroces supplices !
Ô Athalie ! Athalie ! Tu portais ce collier Le jour où les princes furent tous massacrés ! Tu buvais, riais ; tes désirs assouvissant Quand l’épée s’abattit, tranchant ces innocents.
Leur sang gicla rouge comme l’éclat de tes pierres ! Leurs dents furent plus blanches jetées au cimetière ! Blanches ! Immaculées ! Telles tes piques d’ivoire, Aussi pures que fut sombre ta conscience noire !
Mais le collier vengeur, telle une chaîne de clous, T’étouffa peu à peu, serrant ton blanc cou. Etranglée, mais vivante, il t’exila de Sion, Attachée à tes rubis, putréfier en ce donjon !