Figé sur la main d’une sèche dépouille Sur un doigt blafard un anneau d’or rouille Une sphère tranchée d’espoirs fous et très morts ! Un cercle vivant sur un cadavre qui dort !
Ce rond s’accrocha à ton nez, anneau nasal ! T’entraîna, Jézabel, dans le feu de tes Baals Où se consumèrent ton âme, tes sorts, tes rites Brûlant dans les flammes de tes alliances maudites.
Ta beauté fut inutile ; tes parures bien vaines ! De celles ci fut extrait l’instrument de tes peines ! Et toi, Ô Dalila, traîtresse, scélérate ! Ton sang coula, boueux, comme coule l’Euphrate
Quand l’anneau fondu en une lame fétide, Aiguisée et tranchante comme tes haines acides, Lacéra tes artères d’un jet de rasoir ! Bien éphémères, Dalila, furent les fruits de ta gloire.