Qu’il s’agisse de nos mères, De nos femmes, De nos sœurs, Rien n’est plus beau Qu’une femme qui pleure !
Lorsque femme pleure Les forêts frémissent, Les feuilles gémissent, Et meurent les fleurs ! Et la mortelle douceur Des eaux pétillantes Des sources de fiel Feront couler du ciel Des larmes de miel Sucrées et chantantes !
Pour panser le cœur De la femme qui pleure...
Lorsque femme pleure Les astres caressent D’immenses tendresses Les cotons de vapeur. Puis sans douleur Les lueurs tonifiantes Embaument l’horizon Offrant aux monts Couleurs et passions Pures ! Eclatantes !
Alors s’égaie le cœur De la femme qui pleure...
Lorsque femme pleure Les oiseaux cessent Leurs chants de détresse D’ignobles malheurs. Puis tous en chœur Les mers démentes Poussent avec rage A l’ultime naufrage L’inutile mirage D’impossibles attentes !
Raisonnant le cœur De la femme qui pleure...
Lorsque femme pleure Je reste extasié Devant sa beauté De digne pâleur. Puis d’une fleur Des larmes navrantes De perles d’amour Figent pour toujours Les rides des jours Laides ! Accablantes !