Papillon d'un amour dont le miel me butine, Je volette éphémère auprès du frais pétale Ici, prêt à éclore et m'offrir son dédale De nectars, de pistils, de parfums pour rétine.
Mon aile, ivre aux trésors que l'odeur lui destine, Gigue alors sur l'azur d'un zigzag matinal; Dans les airs sifflotant comme un gai madrigal; Mais du fruit se languit tant sa fleur est mutine.
La rosée asséchée, la patience est fanée. Puis, l'insecte exfolié retourne au chrysanthème Sa larvée chrysalide, accueillie premortem.
Du tombeau, momifie ma passion profanée Lorsqu'enfin au soleil s'éblouit la secrète, Son bouquet, ma dépouille embaume et me regrette.