Je suis un flâneur errant Courant les petits quartiers Les arbres pris dans le ciment Un rien suffit à m’inspirer Le nom des coins de rue Comme Racine et Lafontaine Mes pensées folles affluent Et au pupitre j’écris, je peine
Hypersensible les futilités m’émeuvent Le soleil d’été, le libre vol des oiseaux Qui m’attendrissent, les mots pleuvent Ingénu pour deux j’admire mes héros Chansonniers et poètes, presque complices Je mets mon âme à nu sur du papier ligné Figés, coulés les écrits après l’exercice D’une lourdeur énorme enfin soulagé
J’aimerais que tu comprennes ma mie Que ton homme a âprement lutté Pour se perdre corps et âme ainsi Souvent on m’a dis de me la fermer Aujourd’hui c’est un retour de flamme À tous vents je crie mon amour d’être en vie J’ai décidé de changer le programme La rectitude politique au panier de l’oubli
Trop longtemps gavé comme la volaille De mensonges, de propagande haineuse Ce qui explique mes cheveux en bataille Mon tempérament et ma nature curieuse J’emprunte des termes que je ne connais pas Pour illustrer tous mes versants et mes péchés Ma belle tu comptes plus que tout pour moi J’essayerai à l’avenir d’être là pour t’aimer.