Je t’invite à table Partageons notre pitance Je serai affable Parle moi de ton errance Qu’est-ce qui t’amènes Est-ce le printemps Pourquoi tu te démènes Pourquoi cours-tu autant
Moi le simple l’ignorant Loin de la métropole Dont je n’entends que le vent De la ville cette folle Instruis moi des nouvelles De ce qui se trame là-bas Parle moi des fidèles De l’écho de leur voix
Dis-moi crois tu Qu’un jour notre cause S’élèvera par-dessus Les toits du kolkhoze Que nos espoirs de liberté Un jour pourront se nourrir De concrète réalité Et que se réalisent enfin nos désirs
Tu sais que notre nation S’habille de laine Et que tel des moutons Tristement peine Sous l'emprise des saxons Qui nous méprise sous le couvert De la fédérale union Secouons-nous donc mes frères
Notre langue est belle et unique Elle mérite qu’on la défende En cette terre d’Amérique Seule dans la lande Ces mots si précieux Que j’aime tant Tel la prunelle de mes yeux Si fragiles pourtant
Le jardin est pur Prenons à pleines mains notre courage Couvrons nos blessures Assez de l’outrage À notre nation avilie Mon peuple mes gens Ma culture mon pays Debout droits maintenant.