Au milieu du monde entre mes deux oreilles Valse encore une fois un grand tourbillon Où les mots abondent et resplendit le soleil Là se mélangent ma foi et ma raison
Refusant de me rendre à l’évidence même Malgré mon entêtement et mon obstination Nous ne sommes que cendres et sources de nos problèmes On s’évertue maintenant à travailler pour nos patrons
Génuflexions courbettes on s’échine pour quelques billets On vend notre savoir comme des filles de joie Tels des régiments de tapettes sur le dos désormais Des riches propriétaires nous sommes l’objet
Où sont passés nos grands poètes aujourd’hui disparus Leurs écrits soulevaient les masses dorénavant si dociles La collectivité aux oubliettes aux banques on se rue Maintenant la populace rêve aux dollars qu’ils empilent
Modes éphémères qui ne durent qu’un temps Que l’on suit à l’aveuglette et on avance Plaisirs solitaires consommés individuellement Peuples soumis ensemble on danse
Mais où sont nos valeurs et notre morale De besogner comme des esclaves chastes Et que malgré notre labeur monumental Nous soyons séparés encore en castes
Si mes propos dissidents vous dérange Je n’essaie que d’imager par ma prose La réalité de notre temps où l’on range Les inégalités auxquelles je m’oppose