Alors que le vent mordant souffle tel une plainte De la rivière les glaces ont relaché l'étreinte Lentement la vie s'éveille se dresse et bourgeonne Fruit d'un miracle, tout ici grandit et foisonne
Après l'école, les enfants moqueurs sac au dos Aux rigoles de saison creuséees possent leurs bateaux De nature complice en rêverie, moi valsant M'immisce aux jeux des jeunots, jouvence d'un printemps
En spectateur passif j'épie presque voyeur La joie contagieuse qui m'envahi à cette heure Passent ensuite les acteurs réfléchis, nonchalants
Arrivés grandeur nature d'ailleurs plus grande qu'eux Suffisante, florissante en vie à même ces lieux Kermesse de joie, en liesse totu mon être séduisant.