Je déambulais seul dans le bourg endormi Au franc soleil d'azur qu'éclipsera l'hiver. Ma jouvence était humble et mon front était fier, La vie suivait son cours, dépourvue d'infamie.
Mais elle m'apparut, venue de l'Infini, Cette charmante dame à la robe princière La poitrine enivrante à l'aube pure et claire M'invitant corps et âme en sa douce harmonie.
Elle voulait m'aimer, ma vie était son rêve Son destin est tragique et sa bouche une sève Qui jaillit de fraîcheur et d'ivresse enflammée.
Mais je laissai son coeur en reniant son amour Marie dormait encor, tristement condamnée À porter l'affreux deuil et le glas du temps sourd.