Après avoir marché longtemps sur les dunes, Délaissé l’oasis connu des nuits sans lunes. Enfin, s’étale la plaine des baobabs géants Au fût puissant dressé vers le firmament.
Sur la branche du baobab est née la fleur rosée Sa robe virginale rayonne de beauté. Son parfum rare s’évente dans la nuit glacée, Le ciel indigo se poudre d’étoiles argentées.
Dans la nuit, elle déploie ses pétales de soie Le nomade qui la découvre reste sans voix. Elle craint la chaleur du soleil incandescent, A l’aube son corset se ferme tendrement.
Fille du baobab, graine germée d’une pluie Ton règne de beauté dure quelques nuits. Mais, dans mon cœur de pèlerin solitaire Je te rend hommage, Ô fleur du désert.