La nuit repose dans un blanc linceul ouaté Toute la lande reste comme pétrifiée. Le lac aux eaux limpides est prisonnier du gel Le vent tourmenté, arrache les immortelles.
Mon cœur devenu orphelin, tremble de froid, Dans sa cathédrale rouge, sonne le glas. Le harfang est sorti pour la chasse de nuit, Il plane silencieux , son regard vif, épie.
Le glacier se dresse, Ô crêtes virginales Dans ses crevasses, croît une fleur nivéale. Un souffle glacé s’engouffre, rappel d'écho, Vibre un son cristallin , harpe, divin solo.