La nuit couvre la brousse de bruits étouffés. C'est l'heure où les grands félins traquent le gibier, Des prunelles veillent jusqu'au petit matin, Les fauves repus, s'endorment le ventre plein.
Dans le bush, un grand koudou veille, solitaire, Il reste attentif au retour de sa femelle. Plus d'espoir, un bain de sang rougi cette terre, Il n'entend plus son aboi, langoureux appel.
Traînent dans le vent d'étranges odeurs d’une chasse, Un marquage d'empreintes, il reste des traces. Nue, caressée par d'ardents rayons de soleil, Rutilante, vivante la brousse s' éveille.