L’enfance, au moindre appel, me rouvre ses jardins ; Sur chacun de mes sens toute chose est caresse Epousant les échos des psaumes de grand-messe Témoins d’un âge heureux les dimanches matins.
Le bonheur rejaillit de gestes anodins Dont l’éthique enseignait la fragile noblesse, Héritage de foi qu’un jour l’âme transgresse Conquise par l’amour aux attraits clandestins.
Mon coeur fragilisé, ce soir encor s’envole Vers ce qui, révolu, conduit la farandole Des visages sans fard de mes jeunes printemps.
Dans un regain de vie en cette étreinte brève, Banals ou capiteux, parfums de tous instants Je me souviens de vous comme d’un joli rêve !