Quand triomphante la Camarde Usera du dernier tourment Pour briser mon coeur qui musarde Ebahi sous le firmament ; Lorsqu'au nord, immuablement, L'infiniment grand se profile, Si l'heure était au châtiment, Je ne veux pas mourir en ville.
Je me souviens d'une mansarde Où s'épanchait avidement Ma jeunesse tendre et bavarde Dans les bras du premier amant ! J’y cours, en rêve, éperdument Quand en mois le passé défile, Mais sans amour, assurément, Je ne veux pas mourir en ville.
Entendre glapir la renarde, M'emplir du moindre craquement, Voir dame Lune cabocharde Paraître au ciel ludiquement ... Afin, de la Terre, ardemment, Jusqu'au bout du temps qui s'effile Deviner encor le ferment Je ne veux pas mourir en ville.
ENVOI
Vous tous ! m'oyez donc instamment Si l'aube ultime se faufile, Ce poème est mon testament : Je ne veux pas mourir en ville.