Rêveur extravagant de la pierre qui hante Animée ton sommeil éveillé de marcheur Quand tu parcours les pieds ici la tête ailleurs Ces rives de terre où ton idée s’alimente
Cheval rétif au fond la forme te révèle Un gouffre éblouissant de ténèbres tordues Que lentement tu hisses en forêts éperdues Vers le clair de l’obscur que l’esprit interpelle
Et pressent comme chu d’un songe qui a fui Aux silences énigmatiques de sa nuit Semblable au pan surgi d’un souvenir d’avant
Hérissé sur l’abîme du temps innombrable Parmi l’errance de nos jours et se levant Pour dresser à nos yeux troublés sa haute fable.