Quand, les cheveux au vent, dans ton cabriolet Fonçant joyeusement au plein cœur de l’été, Les rires, les éclats, la jeunesse, volaient, Déjà juste au tournant l’automne t’attendait.
En klaxonnant, moqueur, tu l’avais dépassé, N’ayant aucune intention de t’y arrêter, Emporté par la fougue des heures pressées De dévaler des jours flamboyants de beauté.
Maintenant tu n’as plus d’essence, et le trajet Dans un trou perdu en hiver va s’achever. Tous ces mots, tout cet avenir, tous ces projets, Peut-être les as-tu, non pas vécus, mais rêvés...
A la fin tu es seul, et ça te fait plus rien Du temps passé à peine si tu te souviens Tu marches indifférent libéré de tout lien Vers ce futur obscur qui t’attend et dit « viens ». Tu t’y abandonneras – et ce sera bien.