Qui pleurera sur toi, planète anéantie Quand le dernier humain ayant cessé de vivre Emportant avec lui la mémoire et les livres, Un jour se lèvera sur le vide infini.
Les espaces sans fonds rouleront dans l'abîme Sans qu'à jamais peut-être une autre créature A l'image de l'Homme, pitoyable et sublime, Puisse te révéler tes splendeurs, ô Nature !
S'il n'y a de regard pour contempler une oeuvre, Pour distinguer le Beau du multiple Chaos, Si parmi les ténèbres aucun esprit entrouvre Les portes de la perception scellées là-haut,
Alors dans l'indicible tout disparaîtra. - Et s'il y eut un Dieu, même, qui le saura...