J'eusse aimé, en des temps plus rêveurs que ceux-là, Etendre indolemment ma paresse lascive En des coussins profonds comme des matelas Dont les larges bordures eussent été mes rives.
Là, dans la volupté de cette île cachée Tapissée de langueurs aux haleines d'alcôve, Contemplant toutes choses en mes yeux détachés Dévoilées par le jeu d'un feu de flammes fauves
Et dans leurs entrelacs traduisant les arcanes De l'alchimie perdue de l'Amour et la Mort, D'un songe d'éternel j'eusse embrasé ton corps
Puis creusé l'infini de la vague océane En tes luxurieux désirs ivres d'Ailleurs... ...Et, dans l'exhalaison de puissantes vapeurs, Je t'eusse fait mourir sous mes baisers profanes.