Le matin-couperet du rêve qu’il décolle Me tâte et tombe. Et je titube tête au loin Ivre d’avoir tété la nuit à ses deux seins Et bu ses bons songes violents comme un alcool.
Voilà un matin qui revient de loin (pouvait pas rester dans son flou nocturne !) Et qui envahit tous mes petits coins Qui demandaient rien. – Je suis taciturne. Le jour cru à la coque étale platement Son jaune dans un floc ! Où je m’englue. –Maman !
Beurk, manger sans faim ce jour quotidien Ruisselant le miel du soleil despote : -Non vraiment, moi j’ai l’appétit de rien, Surtout pas cette écœurante compote ! Ô nuit, Grande Cocotte Du Matin frais pondu, Garde ta camelote Au rayon « invendu » !