En arabesques délicates Une onde aux verts reflets d’agate Serpentine au fond d’un vieux parc. Un Eros au ciel tend son arc. Un saule solitaire pleure En ruissellement sur des fleurs Sauvages près de la rivière. Ça et là, quelques grosses pierres Echappées d’une ancienne allée Jadis droite. Un banc affalé Dans l’herbe haute, tout moussu. - Longtemps qu’on s’est assis dessus. Un recueillement de prière Règne. Sur les troncs morts, le lierre A croisé son treillage dense Etouffant les bruits du silence. Une grande vasque ébréchée Où se désolent, desséchées Des plantes longues et trop brunes. A demi enfouies, des urnes. Dans un bassin vide et verdi, De gros lézards aux corps tiédis Par les derniers rayons paressent. Là, par endroits, des statues dressent Fixement leurs marbres debout, Inutiles. Et tout au bout Du parc abandonné cascade Pour rien l’onde aux reflets de jade.