La ville est ton domaine, enfant du jour passé Dans ses lumières crues qui attisent le rêve En tes yeux innombrables ! Elle est ton fief chassé- Gardé envers les étrangers nés d’autres grèves Qui parlent de campagne et de prairies, d’air pur.
Mais que t’importe à toi le bleu de leur azur : Tu n’imagines pas qu’on puisse respirer Autrement qu’en delà ta cité, étirée Jusque dans l’infini de ta jeune mémoire.
Tu en aimes ses rues et leur âme de pierre Où chacun de tes pas enchâsse son histoire Et tu lui es lié comme à l’arbre le lierre.
Enfant, sais-tu aussi toute les séductions Perfides de ta ville et ses nœuds patiemment Tressés pour étouffer la vie de ses amants ?