Funèbre corbeau noir sur ma route aux désirs Je m’habille de deuil car j’ai perdu le rire Sur les talus pourtant les fleurs viennent s’offrir Vains présents d’un jour que je ne sais plus cueillir
Une morosité pénétrante et profonde A installé en moi comme un charme mauvais Ses quartiers pour longtemps. D’où vient que je m’en vais Sans ardeur et sans joie désormais en ce monde
Ô beaux élans de vie, de sève et de plaisir Je n’ai plus maintenant la force de saisir Vos petits riens épars dans les journées rieuses
Qui faisaient le temps gai et l’âme bien heureuse. Un ennui accablant et sa triste cohorte M’assiègent et barricadent toutes les portes.