Eternel printemps dans la lumière azurée D’un ciel qui ne reflèterait que le bonheur Si des feux étaient allumés ce ne seraient Que ceux de la joie qui embraserait les cœurs
Seuls s’entendraient les cris poussés par l’allégresse Des hommes gais comme des enfants qui s’amusent La fleur de charnier ne trouverait plus d’humus L’unique mal viendrait du manque de tristesse
O tristesse ô ennui malheur désolation O sentiments d’effroi pour l’âme qui s’exprime Vous n’existeriez plus faute d’occupation
Mais l’esprit est tiré par la chair qui l’anime Un paradis sans êtres où les passions n’inclinent Peut-il se concevoir et l’homme sans son spleen ?