Je suis lasse de la parole étroite que la lèvre exhale Car à ce piège où je m'exile Toujours plus loin de moi je brûle En vain et me tranche les ailes Pour l'inutile qui m'esseule.
Aussi ne dis rien. Vivons l’heure Silencieuse et sans fêlure Et par tes yeux apprends-moi l’art De saisir le temps tel qu’alors Tout soit lieu que je puisse élire Comme part de ma maison claire.
Mets ta main sur ma chevelure Ta douce main de maintenant Qui dit que l’éphémère dure Eternellement dans l’instant
Et qu’il n’est plus ni tôt ni tard Mais l’heure exacte où les regards Laissent les leurres au-dehors De la certitude des corps Et dans cet ici, aime-moi Véritablement comme toi.