Ô les baisers si frais et mouillés d'un frisson Que tu déverserais de ta bouche à ma bouche à longs traits mélodieux de la bonne chanson Qui berce les amants coeur à coeur sur leur couche
Puis moi la tête enfouie au creux de ton épaule Pour mieux goûter l'odeur sucrée de ta chair blonde Pendant que tu murmurerais doux et frivoles Des mots rien que pour nous à mon oreille ronde
Et tes longues mains blanches habillées de caresses Effeuilleraient sur moi leurs douceurs en pétales Me laissant corps défait d'une exquise paresse Ensevelir ma joie dans tes cheveux d'or pâle
Tes lèvres accueilleraient mes soupirs découverts Puis de ton souffle frais tu me rendrais au jour Que je lirais si clair dans tes yeux grands ouverts Et ce serait terrible et fort enfin l'amour
Et ton corps vaste et doux comme un tapis de mousse épousant les contours de mes sommeils moelleux Qui enroberait mes nuits de sa chaleur rousse Où fondraient à jamais tous mes hivers frileux !