Sur tes lèvres penchée buvant le souffle égal Exhalé de ta nuit -ô tranquille tu dors Tu dors et tu m’as fuie d’un sommeil machinal Qui brise mon regard au gisant de ton corps
Tu es parti dormeur faire seul le voyage Abandonnant, Thésée, Ariane sans fil Pour retrouver perdue l’entrée de ton visage Où mille souterrains s’enfoncent sous tes cils
Où es-tu où es-tu ouvre-moi tes couloirs Ne me laisse pas seule au-dehors de tes songes Le jour qui me retient est un gouffre plus noir Que tous les labyrinthes où le sommeil te plonge