L’objet de mon désir et l’objet du délit, Je les ai réunis par mon passage à l’acte. Tant qu’il me suffisait –même assez impoli D’un regard, l’objet n’en restait pas moins intact
Sa propriété entre mes mains abolit La distance, comble le creux, créé le contact Et, de ce point de vue, ne manque pas de tact Puisque je tiens l’objet à mes yeux si joli…
Mais un acquis toujours en dépossède autrui -qu’importe la façon dont on s’en est saisi Il est à moi l’objet, donc pas à toi de fact.
Et te savoir sujet, tandis que j’en jouis, à de petits accès de pure jalousie, Sur l’attrait de l’objet n’en a que plus d’impact…