Encore une saison un été qui revient Je connais son parfum d’eau marine et de dunes Je connais son baiser et ma peau s’en souvient Moiteur sous la morsure vive des chairs brunes
Les souvenirs enfouis dans l’esprit engourdi Semblent ensevelis de touffeur paresseuse Ils dorment entassés et l’on n’aurait pas dit Que soudain éveillés de leur torpeur brumeuse
Par une sensation à peine déchiffrable –une odeur ou un bruit un pas crissant le sable- Ils puissent se lever du fond de la mémoire
Et jaillir en éclats bruissants de notre histoire Avec ses voix ses yeux ses gestes ses élans Sous le silence inerte d’un ciel indolent.