O roses délaissées des lits Blancs de silence où sous la cendre Gît la rêveuse Ophélie Entre les ombres des Cassandre éplorées de mélancolie
L’écho démantelé des jours Tombant au gouffre du Léthé Sait-il où l’emmène le cours Vertical du fleuve étêté Qui ne sait haine ni amour
O souvenirs abandonnés Aux villes vidées de mes pas O sablier des jours donnés Tous ceux que je ne verrais pas Auront-ils un ciel étonné
Qui donc disait que j’étais belle Et en quel temps m’as-tu aimée O mon amant ma vie nouvelle O ange du cœur abîmé O Tristan d’Yseut éternelle
Tous les bois se sont refermés Sur les anneaux de Brocéliande Où dort la princesse charmée Parmi les fleurs et les guirlandes Qui ne se faneront jamais
Glacis et neiges s’entrelacent Au lac obscurci de l’oubli Et ton visage sous la glace Très lentement s’ensevelit Puis se disperse dans l’espace…