La lune qui luit Dessine à minuit De vagues folies à mon ciel de lit.
Furtif, Un rayon d’espoir Tardif Se glisse en mon cœur Oisif Et sème un bonheur Hâtif. Mais vite, il repart, Craintif De ce désert, noir Récif, Ne laissant qu’un pleur Corrosif Saigner sur mon cœur à vif.
Des pas dans le soir Frappent le trottoir. Une ombre fugace Passe dans l’espace. Est-ce mon amour Qui vers moi accourt ?
La brise d’été Paraît habitée D’étranges rumeurs. Est-ce la clameur De mon être hanté Par l’amour qui meurt ?
Ce sont les soupirs De mes lourds désirs Sonnant en mineur Au luth de mon cœur.
La lune qui fuit Hors du ciel pâli Que l’aube envahit, A creusé mon lit De mélancolie.