Quand je me pochetronne au comptoir d'un troquet, Que ce soit Rue des Arts ou bien Quai Malaquais, Je sens monter en moi un grand rire de hyène Parce que je suis, c'est sûr, une vraie Parisienne !
Tout s'offre alors à moi dans les brumes sacrées Du vin qui délie l'esprit des plus obstrués : Ô Seine, ô Pont-Neuf, St-Germain, Luxembourg, Je vous tiens fermement dans mes mains pour toujours !
Quartiers de mes errances et lieux de mes désirs, A vous je resterai jusqu'au dernier soupir Pour qu'à la Capitale à jamais j'appartienne Parce que je suis, c'est sûr, une vraie Parisienne !
Sur les parcours des Poètes de cette ville Qui l'ont ou trop aimée ou trouvée par trop vile, Partout je lis un nom qui m'aura précédée Et revois les destins de ces chers décédés En mon coeur engravés comme dans l'obsidienne Parce que je suis, c'est sûr, une vraie Parisienne !