Sur mon beau T.Shirt clair un bestiau minuscule Accroche ses papattes et n’en veut plus partir. Ce puceron tout noir par sa présence annule Le blanc immaculé qu’il risque de salir
Si d’une pichenette -comme j’allais le faire Il s’écrasait sur le fragile vêtement Mieux vaut que je l’enlève délicatement. Mais voilà, pas moyen, autant dire lanlaire
Agacée je m’apprête à virer l’animal D’un coup d’ongle bien sec sans plus faire d’histoire Et au dernier moment stoppe ma trajectoire : Pourquoi éliminer qui ne fait rien de mal ?
Je regarde de près le noir insecticule Eh, c’est qu’il est joli ce petit point ailé Où palpite une vie qui se consume et brûle Comme tout ce qui vit avant de s’en aller
Alors bien doucement j’extirpe la bestiole Des fils de mon T .Shirt. La voilà sur un doigt Et je n’ai plus qu’à souffler pour qu’elle s’envole. -Saura-t-il que la vie tient à un fil parfois ?