Quand nous saurons tout de cette vie-ci Ayant consommé nos joies et nos peines, Quand nous sentirons notre âme sereine Réconciliée murmurer merci, Acceptant et Mal et Bien de l'humaine Condition qui l'a retenue ici,
Quand nous connaîtrons tant de paysages Que nos yeux n'en pourront plus contenir, Quand, d'avoir aimé tant de beaux visages Notre coeur si plein de leur souvenir Voudra faire la place à nul désir Autre que garder ces douces images,
Ce sera le temps retrouvé à peine De l'exilé rentrant au pays sage Qui dit à l'Eternité : me voici ! Et -ô paisiblement, s'en va mourir.