Printemps : Le vert et le blanc. Une pointe de rose au matin frémissant, Dans la brume qui pose un fin voile tremblant Sur les premières roses et les jeunes feuillages. L’air est neuf et l’âme voyage.
Eté : Tu dors dans le ciel bleu-de-roi Et mêles l’or du jour au velours de tes soirs En un somptueux alliage. Un paresseux nuage estompe le paysage. L’air est lourd et l’âme languide.
Automne : Patine du vieil-or où le brun-roux domine. Les derniers flamboiements s’éteignent en feux mourants Dans le jour qui s’oublie au vent qui se déplie En vagues tournoiements. L’horizon raccourci se pelotonne. L’air se glisse au cœur qui frissonne.
Hiver : Fureur de ta froideur. Une étincelle bleue de glace transparente Où le rêve se casse à ce cristal de roc. Silence assourdissant de ta ténèbre blanche. L’air a gelé le cœur qui se tait.