Le temps passe à travers mon sang mes os mes joues Il imprime sa marque un peu plus chaque jour Comme chat et souris c’est avec moi qu’il joue Et bien que –je le sais– le chat gagne toujours,
Toujours je lutte pour m’éloigner de ses griffes, Chaque fois j’y reviens, chaque fois m’en délivre C’est le combat perdu pour continuer à vivre Avant le coup de dent final qui croque et biffe
Et c’est tout en entier que je voudrais mourir Comme ça, d’un seul coup, crac, fini, disparu, Sans que je me sois vu lentement dépérir
Sans qu’à mes yeux la vie ait perdu sa parure Mais qu’à l’instant dernier la lumière m’inonde Ainsi qu’au premier jour où je naquis au monde.