Les fleurs appesanties comme un Bouc Emissaire S'en iront parfumer les fades cimetières Et porter les remords en forme de prières Avant que d'expirer sur les dalles de pierre.
Puis la foule allégée d'avoir fait son devoir En rendant l'annuel hommage ostentatoire Se sentira bénie des défuntes mémoires Et partira en paix vers son repas du soir.
Mais les morts sans pensée dans leur linceul de marbre Ne respireront pas l'odeur de vos regrets : Allongés sous l'ombre tranquille des grands arbres Ils sont indifférents à vos larmes sacrées.