Je me sens emporté par la futilité Des tâches machinales et les jours qui défilent Dans un déferlement d’existence facile Où seraient piétinés l’Esprit et la Beauté
Et quand je me surprends parfois à regretter Ces intérêts communs, ces occupations viles Je chasse l’irritante pensée entêtée En plongeant un peu plus dans le bruit de la ville
Je vis comme si la vie n'était pas comptée Sans réfléchir plus loin qu'une bête docile Soumise aux règles de son animalité
Et comme je le sais, comme je suis doté Du libre-arbitre et du pouvoir de volonté Je pleure chaque jour de vivre en imbécile.