Venise, pleines sont les eaux de tes lagunes Tes canaux magnifiques baignés par la lune Soupirent vers la mer en passant sous les ponts Avant de s'y noyer dans des élans profonds
La houle murmurante ainsi qu'un flot d'amour Fuit et dérive au large emportée par le cours De ses vagues creusant inexorablement Le lit toujours recommencé de tes amants
Ah Venise ! Garde moi dans tes sortilèges Aux ardentes couleurs aux frémissants arpèges Sous l'astre de tes nuits et sa clarté troublante
Pour des embrasements et des caresses lentes Sans fin renouvelés, ondes qui se propagent Bien au-delà de nous, bien au-delà des âges