Prêt à se répandre au moindre clignement De cil comme un intestin Ces poids qui rendent nos mouvements plus lents Pendus comme des tisserins
Visages tissés, roulés, broyés dans nos regrets Ces paysages et ces gestes avortés Pêle-mêle dans les fils qu’on secrète Les vies vidées de nos envies secrètes
– tremblants dans notre bouche comme des mots d’enfants –
Tels des pantins tenus par mille fils Alourdis nous allons inutiles Accumulant jusqu’à la fin Ces cocons d’où s’échappent, la nuit Les chimères dans notre crâne Qui creusent un vide tout empli de vacarme